Salon du Funéraire 2019 : la CFDT au rendez-vous !

Le Salon du Funéraire, réservé aux professionnels, se tenait du 20 au 22 novembre au Bourget. Nous nous y sommes rendus le jeudi 21 novembre dernier. Il faut d’abord saluer une très bonne organisation, fluide avec des stands très agréables ou beaucoup avaient fait des efforts quant au design et la présentation.

illustration de l'équipe CFDT au salon du funéraire
Notre trio de choc : Serge, Christophe et David, à la rencontre des exposants

Le milieu du funéraire est également très convivial et chaleureux, partout nous avons été très bien accueillis et avons beaucoup discuté avec des professionnels du funéraire toujours disponibles et prenant le temps nécessaire au dialogue. L’ensemble des secteurs étaient représentés : les fabricants de cercueils, les fournisseurs de fluides, les multiples réseaux du funéraire, les fabricants d’articles funéraires, carrossier de véhicules, concepteur de logiciel pour les opérateurs funéraires, formalités après obsèques ainsi que les comparateurs d’obsèques, organismes de formations et autres fournisseurs de matériel divers et variés. Une filière dynamique et porteuse de modernité qui essaie d’évoluer graduellement dans un secteur plutôt très traditionnel.

Des évolutions originales, avec des start-up qui tentent de combler le vide laissé par les acteurs historiques

L’ensemble des fabricants de cercueils de la filière française proposaient des modèles ou le bois est mis en valeur avec des courbes et des formes plus arrondies à côté de modèles plus traditionnels. L’univers des urnes funéraires où des propositions audacieuses souvent très belles ne sont pas forcément retenues car les familles restent dans des choix très classiques.

Trois innovations ont retenu notre attention :

  1. La première est celle du monument funéraire temporaire personnalisé qui consiste en une plaque de métal de la dimension d’une tombale ou d’un autre format qui est imprimée avec une photo poster du défunt en noir et Blanc.
  2. La seconde est celle d’un cercueil « musulman » plus haut que large qui permet de disposer le défunt en position latérale et ainsi pouvoir procéder à son orientation vers la Mecque.
  3. La troisième est une tentative d’organiser les offres d’emploi du secteur des services funéraires de manière professionnelle avec un site internet agréable.

La formation : un bagage technique et administratif plutôt complet mais des modules de psychologie du deuil et de techniques de communication encore trop superficiels, on le constate tous les jours avec des cérémonies très formatées, parfois récitées de manière très scolaire

Les organismes de formation nous ont bien accueillis, bien renseignés et ont tous la volonté de faire évoluer en qualité les compétences de leurs stagiaires qui sont d’abord en majorité des personnes en recherche d’emploi. Les difficultés sont toujours d’offrir une formation à proximité géographique pour les salariés du funéraire en activité et de toujours convaincre certains opérateurs que la formation n’est pas qu’une obligation légale, voire une perte de temps, mais bien un investissement et une richesse.

Les possibilités d’évolution pour améliorer les diplômes sont perçues comme une nécessité très positive.

Les fabricants de logiciels de gestion essaient de proposer des solutions plus larges que de simples logiciels de gestion comptable. Informés de la logique de dématérialisation en projet, ils sont tout à fait favorables pour faire évoluer leurs logiciels.

Toujours un gros retard sur l’emploi et le management dans le funéraire

Si du côté des produits, les évolutions sont plutôt positives, il est un thème toujours à la traîne, c’est celui de l’emploi et des pratiques de management et de recrutement. Beaucoup d’opérateurs n’ont pas de salariés et font appel à des sous-traitants ou bien ils se contentent d’embaucher des salariés déjà formés et opérationnels, peu ont une réelle politique de recrutement mais beaucoup déplorent les difficultés pour recruter. La première question à se poser est pourquoi les offres d’emploi sont plutôt précises quant aux exigences professionnelles mais avec des propositions de rémunérations souvent absentes.

Dans un monde ou chacun compare, il n’est pas possible de laisser la question du salaire en suspens, si la filière des services funéraires veut être attractive, elle doit le démontrer dans ses offres concrètes et ses pratiques et non, plus dans de vaines promesses.

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