Jusqu’en 1905 l’organisation des funérailles dépendait de l’Eglise. De 1905 jusqu’en 1993, cette organisation était sous monopole communal. Les communes pouvaient donc gérer l’organisation des obsèques directement à travers une régie municipale, le concéder par voie de délégation ou, plus rarement, le laisser libre.
En 1993, la loi a mis fin au monopole communal du service des pompes funèbres. Depuis chacun est libre de choisir l’entreprise funéraire qui réalisera les obsèques. Devenu dés lors véritable marché concurrentiel, le « service extérieur » des pompes funèbres est assuré par des acteurs privés ou des acteurs publics (régie, SEM, SPL, etc.) titulaires d’une habilitation délivrée par les préfectures.
Le secteur funéraire compte plus de 2000 entreprises et 24000 salariés sous convention collective des pompes funèbres. 95% de ces entreprises du funéraire relèvent du droit privé. On peut résumer la répartition des salariés du privé ainsi : OGF (6000 salariés), Funecap (2500 salariés), des franchisés dont Le Choix Funéraire (2400 salariés), et une majeure partie de TPE-PME (85% de ces entreprises comptent moins de 10 salariés).
Le funéraire ce sont aussi les agents communaux qui travaillent dans les mairies qui gèrent encore cimetières, pompes funèbres municipales et crématoriums. On note également un regain du nombre de SEM (société d’économie mixte) et de SPL (société publique locale), dont le pilotage est assuré par des « directoires » ou des « directions » désignés par les élus.
Hélas, bien que la part du public dans le marché funéraire est estimé à environ 8%, les acteurs publics comme « l’Union du Pôle Funéraire Public » (UPFP) refusent depuis des années de participer aux négociations de branche et aux Commissions Mixtes Paritaires alors qu’ils prétendent être les seuls acteurs vertueux et transparents du marché funéraire… A noter que la CFDT avait défendu, par exemple, les salariés du Pôle Funéraire Public Albigeois et avait obtenu gain de cause dans ce litige.
Tout ceci représente un vrai défi d’implantation et de développement pour la CFDT au regard des problématiques de précarité de l’emploi (intermittents, CDD, intérim…), de conditions de travail (risques psychosociaux, risques physiques, respect des règles d’hygiène et de sécurité…) et de construction du dialogue social.
Au niveau national, pour le privé, 2 organisations patronales existent : la CPFM et la FFPF. OGF est le principal adhérent de la CPFM, et de loin le plus gros. L’influence d’OGF au sein de la CPFM est importante alors que la branche est principalement constituée de petits acteurs.
La CFDT milite pour une modernisation du secteur funéraire, loin des schémas archaïques de l’époque du monopole communal, favorisant des modes de gestion respectueux à la fois des salariés et des familles. A ce titre nous sommes force de proposition au CNOF, et implantés dans les grandes entreprises (Funecap, OGF, Hygeco…). Pour autant, nous n’oublions ni les TPE-PME ni les agents publics qui font face aux mêmes réalités professionnelles.
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