En pleine crise COVID, projet de licenciement économique au Pôle Funéraire Public d’Albi !

Mise à jour du 18/04/2020 à 16h30 : DES AVANCÉES ! Plus d’infos en fin d’article

Depuis le 8 avril c’est la stupeur au Pôle Funéraire Public de l’Albigeois. Et pour cause : 5 ans après un premier conflit social, la direction récidive et présente un projet de licenciement collectif pour raisons économiques, assorti d’une étrange multiplication des ruptures conventionnelles… Retour sur une situation incroyable dans un contexte de crise sanitaire…

Le Pôle Funéraire Public de l’Albigeois (PFPA) est une structure formée en SPL (Société Publique Locale) qui dépend de 44 mairies actionnaires. Le PFPA est membre de l’UPFP, dont nous avons déjà parlé sur cette page. La mairie d’Albi est le principal actionnaire du PFPA. Cette structure compte une vingtaine de salariés. La gestion de la structure est assurée par un Directoire, présidé par un directeur délégué.

Le 8 avril, la direction déléguée a lancé un projet de licenciement collectif pour un passage obligé d’information-consultation au CSE (Comité Social et Economique). Lors de ce même CSE, la direction a demandé une réponse au vendredi 10 avril. Toutefois, notre élu a considéré insuffisants les éléments fournis (une page de synthèse de l’évolution du Chiffre d’Affaires sur les 4 derniers exercices). De même, nous avons demandé correction du compte-rendu de la direction, demande restée sans réponse.

Alors que la direction souhaite liquider 20% du personnel en pleine période de crise sanitaire, rendre un avis en moins de 2 jours sur la base des seules « observations et certitudes » de la direction est évidemment hors de question.

Le 10 avril nous avons donc demandé un premier complément d’informations, avec la transmission au CSE des éléments économiques de l’entreprise de ces dernières années. En réponse immédiate, la direction nous a seulement fourni les déclarations fiscales du PFPA. Cela représente une centaine de pages. Mais aucun élément d’évolution des ventes, d’évolution des volumes, d’évolution des tarifs, d’évolution des effectifs, d’évolution des décès, d’évolution de la part de marché, d’évolution générale des rémunérations ne sont communiqués.

Des licenciements économiques sans informations économiques. De qui se moque-t-on ?

Parallèlement à cette procédure, nos militants observent une forte augmentation des propositions de ruptures conventionnelles à l’initiative de la direction… Curieux non ? Les salariés les plus exposés témoignent de manœuvres et de pressions depuis plusieurs jours, avec des relances constantes et répétées, des conditions de clauses de confidentialité pour ne rien ébruiter… Raté.

Le mode de communication très pressant de la direction du PFPA vis-à-vis du représentant du personnel est également révélateur d’une grande fébrilité. Des injonctions, des coups de téléphone insistants, des propos déplacés sont actuellement monnaie courante. Face à cela, l’antenne locale CFDT soutient son élu et alerte l’employeur à tous les niveaux de gouvernance.

La Fédération Interco CFDT, avec son instance nationale des Services Funéraires, est entièrement mobilisée auprès du Syndicat Interco CFDT du Tarn, de l’Union Départementale CFDT du Tarn et de notre représentant CSE au sein du PFPA. L’ensemble de la CFDT se tient prête à faire la lumière sur la gestion du PFPA et sur les décisions prises à l’encontre des salariés. Nous continuons de solliciter la tutelle et donc la mairie d’Albi, pour obtenir des réponses, le respect du dialogue social, et de défendre le maintien de l’emploi.

Il est donc temps d’arrêter cette mascarade et de se mettre sérieusement autour d’une table, virtuelle ou réelle.

Nos demandes :

  • Arrêt de la procédure de licenciement collectif économique,

  • Fin des démarches de ruptures conventionnelles parallèles,

  • Désignation d’un expert à la charge de l’employeur afin d’éclairer l’ensemble des acteurs sur la pertinence de cette procédure,

  • Ouverture officielle d’une phase de concertation avec tous les acteurs de la gouvernance du PFPA afin d’envisager ensemble les solutions possibles,

  • Respect du dialogue social…

AFFAIRE A SUIVRE…

Mise à jour du 18/04/2020 à 16h30 : La CFDT reste constante dans ses revendications. Les échanges en cours avec les actionnaires du PFPA montrent une réelle écoute de leur part et une volonté affichée de maintenir le dialogue social, et les premières réponses semblent très encourageantes. Si nous nous félicitons de ces échanges et reconnaissons le travail des collectivités actionnaires sur ce dossier, nous attendons désormais des actes de la part de la direction du PFPA.

 

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