Depuis janvier, la CFDT travaille à la revalorisation des grilles de salaires de la branche, dans un contexte compliqué de structuration des nouvelles instances.
Notre principal apport, d’abord accepté par l’ensemble des parties (du moins le croyait-on) portait sur l’ajout de tranches d’ancienneté et de meilleure progressivité des salaires.
Rappelez-vous que la CFDT a été à la manœuvre pour désamorcer il y a deux ans une tentative patronale de supprimer la notion de grille mensuelle (oui les organisations patronales voulaient fixer des référentiels en salaire annuel… c’est bien connu, on paye tous nos loyers et nos crédits une fois par an…). Nous pensions que ces basses manœuvres étaient désormais derrière nous.
Eh bien en ce début d’année 2022, avec la complicité de la CGC et de l’UNSA (dont les arguments sont totalement incompréhensibles, hormis peut-être une forme de complaisance à peine dissimulée…), nouveau rebondissement et nouvelle provocation ! En effet la proposition finale faite à l’issue de la CPPNI du 18 janvier 2022 est tout simplement indigente et déloyale : suppression de garanties pour l’ancienneté dans l’emploi à plus de 15 ans, inégalité instituée entre tranches avec une revalorisation plus faible qu’à l’embauche…
La CFDT, FO et la CGT ont annoncé lors de la CPPNI du 24 janvier 2022 qu’ils refusaient de signer un projet d’accord aussi régressif et qui ne maintenait pas le pouvoir d’achat des salariés, alors même que le funéraire fait partie de ces métiers essentiels !
La CGC et l’UNSA ayant annoncé leur signature, La CFDT, FO et la CGT ont décidé d’exercer leur droit d’opposition. Vous trouverez ci-dessous notre courrier commun dénonçant la forme et le fond de cet accord minoritaire.
cfdt_-_fo_-_cgt_courrier_opposition_a_laccord_salaires_pompes_funebres_1er_fevrier_2022_envoye_a_la_cpfm_10022022-01 (2)La vraie question désormais c’est : pourquoi des organisations syndicales signent de tels accords pour ensuite raconter des bobards sur facebook ? Pourquoi quand nous leur posons la question 3 fois en réunion de négociation, l’UNSA reste silencieuse ?