Cette question, qui revient à dire « que font les collègues pour moi ? », montre à quel point l’action syndicale est très ingrate. Pourquoi ne pas essayer de s’intéresser à ce que sont vraiment les syndicats ? On a oublié ce qui compose en premier lieu un syndicat : c’est avant tout des salariés qui s’organisent collectivement pour défendre les intérêts de leurs collègues et de la profession.
On attend beaucoup des syndicats, mais qui aujourd’hui a le courage de s’investir pour le maintien de nos droits et d’être curieux de ce qu’il se passe vraiment dans son entreprise ?
A la CFDT, nous aimerions que toutes les syndicats se coordonnent pour être encore plus efficaces et lutter contre des salaires et conditions de travail indigents. Les collègues élus de la CFDT ont déjà travaillé en bonne intelligence avec d’autres organisations syndicales sur le sujet des activités sociales et culturelles par exemple. Mais aujourd’hui, s’il reste des syndicats qui continuent de travailler avec un véritable esprit critique et qui ne se contentent pas de la communication patronale, d’autres ont fait un choix différent.
Dans ces conditions, comment s’unir si nous craignons que le dialogue social soit « fluidifié » à OGF ? Comment agir ensemble alors qu’une organisation « syndicale » en désigne d’autres comme des « adversaires » ?
Comment envisager une action intersyndicale lorsque la direction d’OGF soumet un accord et que 10 minutes après le début de la réunion, une organisation -qui n’est syndicale que par son (ses) nom(s)- signe sans discuter ?
A la CFDT, nous sommes attachés à ce que chaque organisation syndicale puisse débattre sur chaque situation, sur chaque accord et sur chaque action en faveur des salariés. Tuer le débat c’est tuer notre capacité à mobiliser.
Depuis 3 ans avons essayé de créer le débat à OGF, de redonner un vrai sens à l’action syndicale, sans que les salariés en soient conscients.